Description
Added on the 03/10/2022 14:52:37 - Copyright : France 24 EN
The European Commission urges EU countries to reduce their demand for natural gas by 15 percent over the coming winter months to overcome Russia's energy supply "blackmail". SOUNDBITE
In Luxembourg, German Finance Minister Christian Lindner says it is not yet possible for the EU to cut Russian gas imports as a sanction against Moscow's invasion of Ukraine. SOUNDBITE
President of the European Commission Ursula von der Leyen warns that "Russia is blackmailing" EU member states and "using energy as a weapon." Russian President Vladimir Putin has played hot and cold in recent days with his threats to cut off gas deliveries to the bloc of 27 members, but Brussels is asking EU countries to prepare for the worst. SOUNDBITE
The EU proposes new rules that would make it harder for Russian oligarchs to evade sanctions and open the way to confiscating their assets to help pay to rebuild Ukraine. SOUNDBITE
Extraordinary meeting of EU Ministers of energy in Brussels. They meet in the context of Russian gas supply issue amid the country's conflict with Ukraine. IMAGES
C’est une preuve supplémentaire de la capacité ukrainienne à porter des coups notables à la Russie en mer Noire, malgré sa supériorité maritime. Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2025, les forces spéciales du service de renseignement militaire de l’Ukraine (GUR) sont parvenues à frapper un navire russe avec un drone aérien. Point notable de l’attaque : elle s’est déroulée à proximité du territoire russe, dans la baie face au port de Novorossiisk, où Moscou a replié une partie de sa flotte, afin de l’éloigner des côtes ukrainiennes, et donc des frappes de missiles ou de drones. C’est cependant une installation toujours à portée de Kiev : des attaques y ont été menées par le passé. Selon le compte-rendu de Kiev, ce bateau « effectuait des reconnaissances radioélectriques et patrouillait » aux abords de Novorossiisk. Le navire est de la classe Spassatel Karev (MPSV07), dont la mise en service remonte à 2015 — c’est aujourd’hui le dernier-né de sa classe. Trois autres navires de cette catégorie existent, lancés en 2012 et 2013. Le Spassatel Demidov — c’est son nom — est « équipé de machines permettant d’explorer les fonds marins et les objets endommagés gisant à des profondeurs pouvant atteindre 1 000 mètres » et « peut effectuer des opérations de plongée sous-marine jusqu’à une profondeur de 300 mètres », selon Ship Technology. C’est un navire polyvalent, relève l’armée ukrainienne, ce que confirme Ship Technology : armé par une vingtaine de marins, il sert au dépannage et au sauvetage, et dispose de capacités de brise-glace. Il n’est en revanche pas destiné au combat directement — on ne trouve ainsi aucune arme spécifique sur le bateau. Il contribue toutefois à la logistique russe. L’attaque a donné lieu à une vidéo dans laquelle on voit le drone foncer vers le navire, avec une caméra en vue subjective en vision nocturne. Il heurte le haut du Spassatel Demidov, un peu au-dessus de la passerelle. La vidéo se coupe à l’impact, ce qui n’empêche pas de constater les dégâts. Kiev reconnaît que ce vaisseau de classe MPSV07 n’a pas coulé — il aurait plutôt fallu viser la coque à hauteur de la surface de la mer, ou en-dessous, pour provoquer une voie d’eau. Cependant, Kiev estime que cela imposera à la Russie des « réparations coûteuses ». Par ailleurs, cela sort du jeu ce bateau, car « hors service ». La frappe a heurté une zone où l’on trouve des équipements de navigation, de renseignement électromagnétique et de communication. Cela illustre de nouveau les effets que peuvent produire des équipements offensifs à bas coût comme un drone face à des cibles de valeur : le navire ciblé a un coût estimé à 60 millions de dollars. Si l’Ukraine met régulièrement en scène ses succès en matière de bataille navale en mer Noire — comme, fin août, son opération réussie contre une corvette de classe Bouïan (Projet 21631), également endommagé après une frappe de drone aérien, en mer d’Azov –, elle enregistre aussi parfois des revers en mer. Ainsi, toujours à la fin du mois d’août, il a été noté qu’un drone de surface russe est parvenu à couler le navire collecteur de renseignement ukrainien Simferopol, alors qu’il se trouvait à l’embouchure du Danube, pas loin de la Roumanie. Signe que, malgré les réussites ukrainiennes, Kiev demeure aussi exposée en mer Noire, y compris près de son territoire.